André Gagnon était un brillant pianiste doublé d’un talentueux compositeur. En soixante ans de carrière, il a composé, arrangé, orchestré, interprété et enregistré plus de six cents œuvres. Musicalement, il présente un vocabulaire riche, populaire et unique que met en valeur un répertoire ayant trouvé une vaste audience mondiale, et ce, tant sur scène (il s’est produit abondamment en Amérique du Nord, en Europe et en Asie) que par le disque (il a endisqué presque chaque année, entre 1968 et 2003). Des films américains, français et canadiens ainsi que des émissions télévisuelles d’Asie et du Québec portent sa signature musicale. Dans le premier droit de sa carrière, le pianiste a accompagné des artistes d’ici comme Renée Claude, Claude Gauthier, Pauline Julien, Pierre Létourneau et Monique Leyrac.
M. Gagnon vit le jour dans le Bas-Saint-Laurent, à Saint-Pacôme, en 1936. Très jeune, il jouait déjà du piano. Dès l’âge de six ans, il composait de courtes pièces pianistiques. Il a pris des leçons d’écriture musicale à Sainte-Anne-de-la-Pocatière, auprès de Léon Destroismaisons, avant de fréquenter le Conservatoire de musique de Montréal, pendant quatre ans, puis d’aller se perfectionner à Paris durant une année.
En 1962, de retour au Canada, il devint l’accompagnateur de Claude Léveillée, qu’il a épaulé à divers autres titres jusqu’en 1969.
En 1968, il produisit, avec une maison britannique, un album instrumental qui lui a fait connaître son premier succès populaire et international.
En 1973, il signa Projection, le premier album d’un immense catalogue à venir, qui ne contenait que des compositions originales.
En 1975, il sortit Neiges, un album où figurait sa toute nouvelle pièce : Wow. Cette dernière, à elle seule, lui a ouvert les portes de toutes les discothèques et a occupé les premiers rangs au palmarès américain Billboard Hot 100 durant vingt-quatre semaines, en 1976, année où la pièce Surprise a aussi tourné sur les platines d’une multitude de boîtes de nuit.
En 1983, M. Gagnon sortit Impressions, un album enregistré avec le National Philharmonic Orchestra, aux studios londoniens Abbey Road. Cet opus a ébloui le Japon, à telle enseigne que le compositeur a été amené à graver des disques expressément à l’intention du peuple japonais, dont Towa-Ni (2007), un véritable hommage au pays, et Piano Memorial (2019), un CD constitué de pièces inédites.
À la fin de la décennie 1980, il concocta, avec Michel Tremblay, l’opéra Nelligan. En 1990, l’œuvre monumentale a été présentée au public québécois dans les grandes salles et sur un album double produit en studio.
En 2017, après de multiples prix et distinctions, M. Gagnon reçut un Félix dans la catégorie Album de l’année instrumental, pour Les voix intérieures.
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