David Culver a contribué à faire d’Alcan une multinationale performante et à en maintenir le siège social à Montréal. Avec le temps, il y avait occupé divers postes d’encadrement jusqu’à accéder au sommet du groupe, qu’il quitta en 1989, alors président et chef de la direction.
M. Culver naquit à Winnipeg en 1924. Il grandit à Montréal, fréquentant l’école Selwyn House de Westmount. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il servit dans l’infanterie de l’Armée canadienne. Après avoir reçu un baccalauréat en sciences de l’Université McGill, en 1947, il obtint un M.B.A. de l’Université Harvard ainsi qu’un certificat du Centre d’études industrielles de Genève. Cet organe de formation avait été mis en place, en 1946, par l’Aluminum Limited of Canada, holding qui chapeautait l’Aluminum Company of Canada (dénomination commerciale : Alcan).
En 1949, M. Culver intégra le personnel du Centre d’études industrielles, qu’il venait de fréquenter et dont la vocation était de donner aux porteurs d’un titre universitaire les moyens de suivre une formation leur permettant d’occuper des postes supérieurs dans les grandes entreprises industrielles à caractère international. En 1952, il se joignit au bureau new-yorkais des ventes d’Alcan.
À partir de 1956, depuis Montréal, il fut vice-président directeur du Centre d’études industrielles et, dès 1962, président.
De 1968 à 1975, il fut vice-président à la direction d’Alcan Aluminium Limited. De 1977 à 1989, il tint, en qualité de P.-D.G., les commandes du groupe Alcan. À son départ du groupe, en 1989, il était à la tête d’une société verticalement intégrée (extraction de bauxite, fabrication d’alumine, production d’aluminium par électrolyse, transformation du métal en produits semi-finis et finis) qui employait quelque 68 000 personnes réparties sur cinq continents.
Par ailleurs, M. Culver, désireux de protéger le patrimoine architectural montréalais, s’est démarqué en déménageant, en 1983, le siège social d’Alcan dans un ensemble administratif ayantpermis de réhabiliter, d’un bloc, plusieurs immeubles historiques, et ce, avec une signature contemporaine, mais discrète. Sa matrice architecturale d’exception, respectueuse de l’environnement bâti, allait insuffler de nouvelles modalités d’intervention chez les architectes canadiens.
Au reste, M. Culver avait présidé le Conseil canadien des chefs d'entreprise, le conseil d’administration du CUSM ainsi que celui du Musée national des sciences et de la technologie du Canada.
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