L'Ordre national du Québec - Honneur au peuple du Québec - La plus haute distinction décernée par le gouvernement du Québec.

Paul-Hubert Poirier (1948 – 2024)

Chevalier (2006)

Membre de la Société royale du Canada, Paul-Hubert Poirier a été reconnu à l’international pour ses travaux sur le christianisme ancien.

Né à Saint-Siméon de Bonaventure, en 1948, M. Poirier était titulaire d’un baccalauréat (1971) et d’une maîtrise en théologie (1972) de l’Université Laval ainsi que d’un doctorat en histoire des religions (1980) de l’Université Louis Pasteur (Strasbourg I). Il était aussi diplômé multiple de l’École des langues et civilisations de l’Orient ancien, rattachée à l’Institut catholique de Paris.

Il a été professeur titulaire à l’Université Laval durant plus de 25 ans. En 1979, il avait commencé à enseigner à la Faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval, dont il a été le vice-doyen en 1987-1988 ainsi qu’en 2005-2006, et le responsable de la recherche de 2005 à 2007 et depuis 2012. En 1999, il avait créé l’Institut d’études anciennes de l’Université Laval, dont il avait aussi assuré la direction.

Paul-Hubert Poirier avait consacré son enseignement et ses recherches aux origines chrétiennes, à la littérature chrétienne ancienne, aux langues de l’Orient chrétien (guèze et syriaque), à la paléographie grecque, au gnosticisme et au manichéisme.

Pendant de nombreuses années, il avait dirigé ou codirigé le vaste projet de traduction française et d’édition de la Bibliothèque copte de Nag Hammadi, d’un intérêt inestimable. Cette série de manuscrits, découverte en 1945 et datant du milieu du ive siècle, comporte plusieurs écrits complets discutés par les philosophes néoplatoniciens de même que nombre de textes relatifs à la gnose, pensée répandue aux premiers temps du christianisme et condamnée par l’Église. La traduction finale, intégrale et annotée, paraît en 2007 dans l’illustre collection Bibliothèque de la Pléiade.

En parallèle de son activité professorale et scientifique, M. Poirier s’était investi dans l’animation sociopastorale et la vulgarisation de la recherche historique par des conférences grand public.