Né le 12 juin 1913 à Ste-Monique de Nicolet, Jean Victor Allard rejoint les rangs de la Milice au début des années '30, puis les forces armées régulières en 1939 pour y entreprendre une carrière qui durera trente ans. Au programme, successivement, les horreurs de la Deuxième guerre mondiale et la guerre de Corée à différents postes de commandement, un poste d'attaché militaire en URSS, puis le commandement d'une division britannique avant le retour au pays pour une ascension jusqu'au sommet de la hiérarchie militaire canadienne.
En 1966, le lieutenant-général Jean V. Allard se fait offrir le poste de chef de l'état-major (CED). C'est la première fois qu'on honore ainsi un Canadien français depuis la fondation de ce pays. L'honneur est cependant assorti d'un défi de taille, soit celui de réaliser l'unification des trois forces (armée, aviation et marine).
Sachant bien que le titulaire du dossier de l'unification se heurtera à de fortes résistances dans les milieux concernés, Allard pose une condition: la garantie qu'on le laissera former un comité d'étude sur la place des francophones dans les forces armées et assurer l'égalité des chances d'avancement des francophones à tous les niveaux.
Plusieurs réalisations découlent de son action: la désignation de Bagotville comme base aérienne francophone, la mise en place d'un destroyer de Halifax comme unité navale francophone et l'établissement d'un centre d'instruction en français au Collège militaire de St-Jean.
Le général Allard a reçu, pour faits de guerre, l'Ordre du service distingué à trois reprises, la Croix de guerre et la Légion d'honneur de France, le Lion de Bronze des Pays-Bas. En plus d'être compagnon de l'Ordre du Canada et commandant de l'Ordre de l’Empire britannique, il a reçu des doctorats honoris causa de cinq universités canadiennes pour services rendus dans plusieurs milieux dont le milieu universitaire.
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