Pendant plusieurs décennies, Roger Blais a produit et réalisé des courts et longs métrages, des centaines de bandes publicitaires et autant de films documentaires. Il a aussi formé un grand nombre de jeunes dans cette profession alors en plein développement. Traduites en plusieurs langues, ses réalisations ont parcouru le monde en véritables ambassadrices de la langue française. Elles ont reçu de nombreux prix au Canada, en Europe et aux États-Unis.
Roger Blais est né à Giffard, en 1917. Il étudie à l’École des beaux-arts de Québec, puis l’armée canadienne le recrute comme artiste-peintre de guerre. À sa sortie de l’armée, il est engagé par John Grierson, fondateur de l'Office national du film (ONF), à titre d’artiste d’animation. Il fonde l’équipe francophone et devient l’un des pionniers de la cinématographie canadienne.
En 1961, Roger Blais dirige une mission anthropologique en Nouvelle-Guinée occidentale chez les Papous anthropophages pour les Nations Unies et produit le long métrage documentaire De l’âge de pierre à l’âge atomique. En 1964, délégué de l’ONF, il représente le gouvernement fédéral en qualité de directeur et coordonnateur audiovisuel à Expo 67, où il coordonne et dirige quelque 5 000 productions audiovisuelles. Ainsi naît une véritable structure cinématographique québécoise, et Montréal devient la métropole du cinéma au pays; ces œuvres façonnent et bouleversent le monde du cinéma, suscitent l’admiration d’Hollywood, des artistes, des intellectuels et des scientifiques.
Maître dans son domaine, Roger Blais participe à plusieurs jurys internationaux de cinéma et travaille à l’étranger comme expert-conseil en communications. Retraité depuis 1980, il accepte les invitations d’universités québécoises, canadiennes, américaines, européennes et africaines ainsi que de nombreux organismes non gouvernementaux. Jadis président du journal L’Enseignant et membre de comités de rédaction pour l’Association d’éducation du Québec et l’Association canadienne d’éducation de langue française, il écrit aujourd’hui encore dans diverses revues québécoises sur la Nouvelle-Guinée, le cinéma, l’éducation et les communications. Il a publié Jean Palardy, peintre de son époque. Un manuscrit anti-mémoires et un polar sont en attente d’un éditeur. Comme peintre, il a exposé à l’École des beaux-arts de Québec et au Musée du Québec.
Monsieur Blais a réalisé de nombreuses missions bénévoles dans le domaine du cinéma et des communications. Il a présidé la Fondation de la Francophonie, la Guilde des artistes, l’Association d’éducation du Québec, la Fondation de l’Hôpital Sainte-Jeanne-d’Arc et la Fondation Luc-Désilets du Cap-de-la-Madeleine. Il a également siégé aux conseils d’administration de la Commission scolaire Baldwin-Cartier, du Conseil scolaire de l’île de Montréal et de l’Association canadienne d’éducation de langue française. À la ville de Dorval, où il réside, il a été président du Conseil des arts, du centre culturel et de la bibliothèque; il a été élu à deux reprises conseiller municipal.
Roger Blais est officier de l’Ordre du Canada (2000). Il a été nommé deux fois Citoyen d’honneur de la Ville de Dorval. Il a également été honoré par la Ville de Montpellier, pour son travail à Expo 67, et par le président Abdou Diouf du Sénégal, pour son rôle auprès du Consortium de communications audiovisuelles en Afrique (1980).
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