Née le 24 juillet 1922, à Louiseville au Québec, elle fit ses études primaires à Louiseville et ses études secondaires chez les Soeurs de Sainte-Anne à Lachine puis, en auditrice libre, à l'Université de Montréal en lettres et en ethnographie à l'Université Laval. En 1945, elle épouse Robert Cliche. Pendant trente-deux ans, elle vit dans la Beauce, source d'inspiration de nombre de ses oeuvres.
En 1966, elle publie un recueil de contes: Coeur de Sucre qui sera réédité en 1971 en même temps que paraît son premier roman La fin des loups-garous et son deuxième roman intitulé Le Baron écarlate. En 1977, paraît aux Éditions de La Presse Le Chemin des Dames, puis en 1981, devait paraître une troisième série de nouvelles sous le titre d'Histoires édifiantes et en 1982, un roman historique Sur le Chemin Craig. En 1984, elle collabore à un ouvrage collectif Dix nouvelles humoristiques aux Éditions Les Quinze à Montréal. En 1987, elle publie chez Boréal un recueil de nouvelles Un singulier amour. Coeur de sucre est réédité dans la collection Biliothèque québécoise en 1988 de même que La fin des loups-garous en 1989. Cette même année, elle publie chez Boréal un recueil de nouvelles: Le Grand théâtre.
En collaboration avec Robert Cliche, Madeleine Ferron écrit, en 1972, un essai ethnographique Quand le peuple fait la loi et en 1974, Les Beaucerons, ces insoumis. En 1982, ces deux essais sont réédités en un seul volume. En 1980, elle collabore à un ouvrage collectif à la mémoire de Robert Cliche paru aux Éditions Les Quinze. Madeleine Ferron collabore à la rédaction du Dictionnaire biographique du Canada, puis rédige la biographie de Jacques Voyer in Volume Vll et celle de Gautron, dit Larochelle (1808-1859) in Volume VIII. En 1984, elle collabore à La vie quotidienne du Québec. un ouvrage collectif de Mélanges à la mémoire de Robert-Lionel Séguin, aux Presses de l'Université du Québec et en 1987, pour l'ouvrage Les Cliche, elle rend « Hommage aux femmes Cliche». La même année, elle préface l’Histoire d’Inverness. En 1988, elle collabore à Témoignages à Marguerite Yourcenar, puis en 1990, à L'étranger / L’étrangère.
Auteure de nombreux articles pour des revues, magazines et journaux, elle a, entre autres, été chargée de la chronique sur le patrimoine dans la revue Châtelaine en 1980.
De 1976 à 1978, Madeleine Ferron a fait partie du conseil d'administration du Conseil des monuments et sites du Québec, elle a été membre du conseil de la Bibliothèque centrale de prêts de la région de Québec et membre du conseil d'administration de la Commission des biens culturels du Québec de 1978 à 1984 ainsi que de l'Institut québécois de recherche sur la culture de 1982 à 1989. Elle fut présidente de la Ligue de l'épilepsie du Québec de 1980 à 1984 et l'une des fondateurs de la Société du patrimoine des Beaucerons. Elle est présidente de la Fondation Robert-Cliche pour la protection du patrimoine des Beaucerons depuis 1979.
Depuis sa nomination, Madeleine Ferron a publié le récit Adrienne, une saga familiale (Boréal, 1993). En 2000, elle fait l’objet d’une étude intitulée « Madeleine Ferron : du regard social à l’auto-ironie », parue dans Trajectoires au féminin dans la littérature québécoise (1960-1990), aux Éditions Nota Bene. En 2001, la revue Arcade lui rend l’hommage « Madeleine Ferron, une femme exceptionnelle ».
Un colloque de l’Association francophone pour le savoir, tenu à l’Université du Québec à Rimouski en 2003, a été consacré à son œuvre.
(Mis à jour en septembre 2006)
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