Né à Düsseldorf le 13 octobre 1910, il y fait ses études au Buths-Neitzel Konservatorium de 1917 à 1928, puis au Rheinische Musikschule de Cologne de 1928 à 1931. En 1934 il quitte l'Allemagne pour Singapour et puis Shanghai avant de s'établir à Montréal où il fait carrière depuis 1949 et où il acquiert une solide réputation de violoniste et de professeur.
Doyen de nos compositeurs au Québec, violoniste, altiste et chambriste, il a été professeur au conservatoire de musique du Québec à Montréal et à la faculté de musique de l'Université McGill. Il fut le premier alto de l'Orchestre symphonique de Montréal et de l'Orchestre de chambre de McGill.
Fondateur du quatuor de Montréal puis, de l'ensemble des instruments anciens de Montréal pour lequel il construisit lui-même plusieurs répliques d'instruments, il s'est révélé comme un membre très actif de la communauté musicale montréalaise. Bien qu'Otto Joachim ait composé plusieurs pièces en Asie, c'est véritablement à Montréal que commence son activité créative.
Depuis les années cinquante, il poursuit des recherches dans le domaine de l'électronique et a construit son studio privé où il a réalisé pour le Pavillon du Canada à l'Exposition universelle de 1967, Katimavik, une oeuvre marquante du répertoire électronique canadien. Plus qu'une musique sur bande, cette oeuvre révèle une parfaite symbiose entre l'espace architectural et le monde sonore. Il utilise les techniques électro-acoustiques, l'aléatoire, des éléments théâtraux, mais il accorde toujours une importance au traitement mélodique et à l'expression lyrique.
Parmi ses oeuvres mentionnons : Asia (1925-39), poème symphonique; L’Éclosion (1954), Sonate (1954); Quatuor à cordes (1956); Interlude (1960); 12 Twelve-Tone Pieces (1961); Expansion (1962); Divertimento (1962); Illumination I (1965, A. Purdy); Contrastes (1967); Katimavik (1967); Illumination II (1969); Stimulus à Goad (1973), guitare et synthétiseur; Requiem (1977); Tribute to Saint-Romanus (1981).
Premier canadien à recevoir en 1969 le grand prix Paul Gilson de la communauté radiophonique européenne pour son oeuvre pour média multiples Illumination II. Il a aussi reçu le Prix Calixa Lavallée de la Société St-Jean Baptiste en 1990.
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