Romancière et essayiste, Benoîte Groult s’illustrait par son engagement féministe. Après avoir collaboré à différentes revues (Elle, Marie Claire, etc.), elle cofonda, en 1978, un mensuel féministe, F Magazine, dont elle rédigeait les éditoriaux. Elle fut l’une des toutes premières au monde à dénoncer l’excision. En France, son pays natal, elle œuvra pour la dépénalisation de l’avortement, défendit le droit au divorce et revendiqua la liberté dans le couple.
Mme Groult naquit à Paris en 1920. Elle était titulaire d’une licence ès lettres et d’un certificat de biologie.
En début de carrière, elle enseigna au Cours Bossuet Paris, pendant trois ans. Puis, elle commença le métier de journaliste, qu'elle allait exercer tout au long de sa vie, parallèlement à sa carrière d’écrivaine.
C’est en 1958 qu'elle publia son premier roman, Journal à quatre mains, écrit avec sa sœur Flora. Suivirent deux autres romans issus de leur collaboration, Le féminin pluriel (1965) et Il était deux fois (1967). En 1972, elle signa seule La part des choses et, trois ans plus tard, Ainsi soit-elle, essai-choc portant sur la condition féminine, qui connut un grand succès mondial. Puis, elle enchaîna avec des romans – Les trois quarts du temps (1983), Les vaisseaux du cœur (1988) et La touche étoile (2006) –, des biographies de femmes féministes – notamment Ainsi soit Olympe de Gouges (2013) –, ainsi que des essais, dont Le féminisme au masculin (1977) et Cette mâle assurance (1994).
En 1982, Mme Groult intégra, pour au-delà de trente ans, le jury du prix Femina. De 1984 à 1986, elle assura la présidence de la nouvelle Commission de terminologie pour la féminisation des noms de métiers, de grades et de fonctions.
Dans l’Hexagone, Benoîte Groult avait été promue, en 2010, au rang de commandeur dans l’ordre national de la Légion d’honneur et admise, en 2013, à la dignité de grand officier dans l’ordre national du Mérite.
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