Myrna Delson-Karan a grandement contribué au rayonnement du Québec aux États-Unis. Dans son pays, cette Américaine a su diffuser, auprès d’un large public, de nombreuses connaissances à propos de la Belle Province, notamment sur les plans littéraire, socioéconomique et politique, et ce, sur une très longue période. Elle était membre de l’Ordre des francophones d’Amérique et commandeur de l’ordre des Palmes académiques de France, pour avoir participé à la promotion des cultures québécoise et française.
En 1934, Mme Delson-Karan vint au monde à New York. En 1953-1954, grâce à une bourse, elle suivit des études en France, soit à la Sorbonne et à l’Institut d’études politiques de Paris. Plus tard, elle fut reçue maître et docteure ès arts de l’Université de New York. Sa thèse doctorale, présentée en 1985, portait sur une écrivaine québécoise – Gabrielle Roy, dont elle allait devenir la spécialiste reconnue –, chose jusqu’alors inédite aux États-Unis.
De 1962 à 2013, elle fut notamment professeure de français aux États-Unis, dans sept universités, dont cinq de l’agglomération new-yorkaise. Dans la première moitié de la décennie 1980, elle se distingua en créant un programme d’études québécoises à l’Université Hofstra de Long Island.
De 1990 à 2000, elle fut attachée aux affaires éducatives de la Délégation générale du Québec à New York. À ce poste, elle profita de grandes rencontres pour valoriser tout le champ des études québécoises, donnant ainsi un nouvel élan au domaine dans le système universitaire états-unien. Elle a même favorisé une véritable prise en compte du Québec dans les manuels scolaires américains.
Par ailleurs, tantôt comme conférencière, tantôt comme animatrice ou organisatrice d’activités porteuses, Mme Delson-Karan fréquentait divers organismes ou groupes associatifs – l’Association culturelle francophone des Nations Unies, le Conseil international d’études francophones, l’American Council for Québec Studies, la New York State Economics Association, la New York State Political Science Association –, où elle s’employait à mettre la culture québécoise en relief. En 2011, elle fut élue présidente de l’ACSUS (Association for Canadian Studies in the United States).
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