Professeur émérite et gestionnaire confirmé, Jacques St-Pierre introduisit, à l'Université de Montréal, d’une part, l’informatique dans l’enseignement et la recherche et, d’autre part, la planification en tant que dispositif pérenne de développement. Il y enseigna d’abord au Département de mathématiques (1947-1966) et ensuite au Département d'informatique (1966-1983), rebaptisé Département d’informatique et de recherche opérationnelle en 1977.
M. St-Pierre naquit à Trois-Rivières en 1920. Après avoir fréquenté l’Université de Montréal (licence en sciences physiques ainsi que licence et maîtrise en science mathématique), il poursuivit ses études aux États-Unis, à l’Université de la Caroline du Nord, à Chapel Hill, où il obtint un doctorat en statistique mathématique en 1954.
En 1947, il entama un long professorat à l’Université de Montréal. Très tôt, il s’intéressa aux possibilités analytiques offertes par l’électronique. Son esprit visionnaire et pionnier le poussa donc à l’intégration, au sein de l'Université de Montréal, de l'informatique, avant même qu’elle ne porte ce nom. Dès 1958, le Département de mathématique se dotait d’un « cerveau électronique », grâce à M. St-Pierre. En 1964, ce dernier prit les commandes du nouveau Centre de calcul, qui regroupait plusieurs départements. En 1966 fut aussi créé, sous son impulsion, le Département d'informatique. On lui en confia aussitôt les rênes.
En 1969, il quitta son poste de directeur au Département d'informatique ainsi qu'au Centre de calcul, et ce, pour piloter le Centre de recherches mathématiques, encore tout jeune. Pendant deux ans, il s’appliqua à le consolider. En 1972, toujours à son alma mater, il occupa le poste, fraîchement créé, de vice-recteur à la planification. Puis, s’appuyant sur le Bureau de recherche institutionnelle qu’il implanta en 1974, il exerça les mêmes fonctions jusqu’en 1982. Deux ans plus tard, il mit sur pied la Direction de l'enseignement de service en informatique, qu’il dirigea jusqu’à presque la mi-1998, au-delà, donc, de ses 75 ans.
Au reste, M. St-Pierre contribua à perfectionner la méthodologie statistique appliquée aux données biomédicales, en particulier quantitatives et expérimentales.
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