Louis Berlinguet a contribué, dès 1968, à l’implantation de l’Université du Québec et au déploiement de son réseau, à commencer par l’Institut national de la recherche scientifique (INRS). Au sein de ce dernier, il a joué un rôle déterminant dans la mise sur pied des centres INRS-Eau et INRS-Énergie ainsi que dans l’intégration, en tant que centre, de l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal, sous l’appellation INRS-Institut Armand-Frappier. Gestionnaire dynamique de la recherche, il a laissé une forte empreinte au Québec à titre de grand artisan de son écosystème de recherche et d’innovation.
M. Berlinguet naquit à Trois-Rivières en 1926. Après avoir obtenu un baccalauréat en chimie de l’Université de Montréal, en 1947, et un doctorat en chimie de l’Université Laval, en 1950, il alla se perfectionner aux États-Unis, soit au National Cancer Institute de Bethesda et à l’Université de Chicago, ainsi qu’en Angleterre, au National Institute for Medical Research.
À l’Université Laval, après avoir été professeur-chercheur durant quatre ans, il prit, en 1963, la tête du Département de biochimie de la Faculté de médecine. Cette faculté le désignait, en 1967, comme vice-doyen à la recherche.
En 1969, à la création de l’Université du Québec, M. Berlinguet y fut nommé vice-président à la recherche; il quitta donc ses deux postes de gestion à l’Université Laval. Il était ainsi membre d’office du comité directeur et du conseil des études de l’Université du Québec. En 1970, il participa à la fondation de l’Institut national de la recherche scientifique, au sein duquel il allait aussitôt présider le conseil d’administration, pour six ans. La même année, il intégra le comité d’orientation de la revue mensuelle Québec Science, publiée par les Presses de l’Université du Québec, laquelle venait prendre le relais du périodique Le jeune scientifique de l’ACFAS, association dont il était alors le président.
Puis, il fut, de 1976 à 1978, premier vice-président du Centre de recherches pour le développement international, une société d’État fédérale, et, de 1978 à 1980, vice-président du Comité consultatif des Nations unies pour l’application des sciences et de la technologie au développement.
Par la suite, il fut, de 1980 à 1983, conseiller scientifique à l’ambassade du Canada à Paris, avant de tenir, concurremment et pendant deux ans, la fonction de premier conseiller scientifique du gouvernement canadien et celle d’adjoint du ministère d'État à la Science et à la Technologie. Dans cette dernière fonction, il a favorisé l’établissement, à Sainte-Foy, de l’Institut national d’optique.
En 1985, il accepta le poste de directeur général à l’Institut de recherche en santé et en sécurité du travail du Québec (IRSST). Avec M. Berlinguet à sa barre, jusqu’en 1990, l’IRSST s’est inscrit davantage dans la multidisciplinarité, a renforcé son axe sécurité et a enregistré des percées notables pour trois enjeux touchant les maux de dos, les lésions attribuables au travail répétitif et la qualité de l’air au bureau.
Par ailleurs, M. Berlinguet présida le Conseil de la politique scientifique du Québec, de septembre 1975 à mai 1978, le Commonwealth Research Council, de 1983 à 1984, le Conseil de la science et de la technologie du Québec, de 1990 à 1996, le Comité consultatif sur l’autoroute de l’information, de 1994 à 1996, et le Centre de recherche en calcul appliqué (CERCA) de 2001 à 2004.
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